reede, jaanuar 05, 2007

Délinquance urbaine

Après un réveillon bien arrosé, Apure fait deux rêves punitifs. Dans le premier, il sort du métro avec un ami (l'un de ceux avec lesquels il a réveillonné) ; ils s'amusent avec un appareil photo. L'ami, excité, fait le geste imbécile de tendre l'appareil, dans la rue, à un jeune homme d'apparence bénigne — qui cependant s'en empare et s'enfuit. Apure et l'ami poursuivent le jeune homme qui, retrouvant des complices, leur retourne le compliment. Apure et l'ami enfourchent une mobylette et filent vers la maison d'Apure. La rue autrefois si morne est pleine de commerces nouveaux — une épicerie pakistanaise, un bar, un magasin de souvenirs. Apure va trop loin et ils doivent rebrousser chemin. A des policiers qui patrouillent, Apure signale l'activité délinquante des environs de la station de métro. Les policiers aussi sont Pakistanais ; Apure vient de changer de pays.

Puis Apure doit passer la nuit en Tchéquie avec une autre participante du réveillon. L'hôtel est une grande bâtisse de béton, assez laide. Guidé par l'amie, Apure se retrouve dans une très grande chambre, une suite plutôt, transformée en dortoir. Cinq ou six gamins y sont déjà installés. Apure se met en colère. " Tu ne crois tout de même pas que je vais servir de chaperon à de sales gosses que je ne connais même pas ?" L'amie essaie de le calmer ; elle va prendre sa place ; allez, elle se met déjà au lit. Apure remarque alors que l'accompagnateur des enfants est en train de retirer du bras d'un des gosses une tique, à l'aide d'une pince à épiler. D'ailleurs, la chambre grouille d'insectes minuscules. Ce qu'Apure énonce à haute et claire voix. L'amie, insectophobe à l'extrême, hurle et saute du lit. "Tu vois bien que cet endroit est ignoble !". Ils redescendent à la réception. Sur une table, sont exposés de magnifiques coléoptères morts, et leurs répliques en fil de cuivre. En face de l'hôtel, la police est occupée à réprimer une manifestation étudiante. Des jeunes gens jettent des bouteilles sur les voitures de police ; les éclats de verre sont si nombreux et si denses qu'ils font un nuage au dessus de la rue. "C'est la misère qui les met dans la rue", dit l'amie. "Crois-tu ? Ils ont connu la prospérité depuis plus de quinze ans. C'est plutôt sa fragilité qu'ils déplorent" répond, pédant, Apure.

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