reede, mai 08, 2009

Oiseaux bleus

Quelques curieuses séquences cette nuit, mais dans quel ordre, impossible à dire. Apure est avec son oncle dans Paris ; une énorme panne d'électricité paralyse la ville, affectant aussi, semble-t-il, les batteries des automobiles. La voiture de l'oncle ne roule plus, et il faut cependant bien rentrer. Ils s'engagent en roue libre sur une bretelle d'autoroute à la descente vertigineuse. Au bout du voyage, Apure, épuisé, se réfugie dans une salle d'hôpital. Il a insupportablement froid, croise des enfants malades, bien plus épuisés que lui. Une autre bribe le voit dans la maison de son frère, aux murs bleus. Seule la chambre des enfants est meublée. Il est aussi acteur dans une scène d'angoisse, sans doute empruntée à un film. Il vit avec d'autres personnes dans un exil cosmique. L'une de ses compagnes d'infortune brandit un téléphone portable : il sait que la conversation qu'elle va avoir avec le monde extérieur va leur montrer qu'au lieu de vivre dans quelque station intersidérale et pionnière, ils n'ont jamais quitté la terre. Pour finir, il est en voyage à Marseille. Le nouveau train monorail les emmène sur la côte ; le temps est curieux, entre tempête et grand soleil. Il traverse d'abord le quartier des tours, puis la décharge, tas ignoble qui brûle lentement, en dégageant une fumée toxique. Du monorail, Apure et ses compagnons font des signes d'encouragement aux voisins de la décharge, en grève de la faim sur le site. Puis le monorail dépose ses voyageurs sur une île sombre. Une rue de village ancien, des maisons désertes, des oiseaux qui volent près des murs, oiseaux d'un bleu si profond que l'oncle — il se peut que l'oncle soit aussi de ce rêve, ainsi bouclé — demande s'ils n'ont pas été peints par des artistes locaux.

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