kolmapäev, märts 15, 2006

Ville lumière

Il est bien triste de devoir revivre la nuit les tourments du jour, et les heures passées au bureau. C'est cependant ce qui échoie à Apure, assis en rêve devant son ordinateur et feignant, l'animal, de ranger d'inutiles papiers. Et le voilà qui appelle un éditeur (il ne saurait dire lequel) et lui propose timidement "des livres". L'éditeur — l'éditrice plutôt, c'est, au téléphone, une voix de femme, lui demande : "Mais qu'écrivez-vous exactement ?" "Je n'écris pas", dit Apure "Ce sont des traductions, des propositions d'ouvrages existants." La femme — Apure la comprend, tout en le déplorant — n'est pas intéressée, et raccroche en disant : "Mais appelez plutôt Achero." Où est-ce, "Rappelez au Caire" — à Cairo ? L'entretien a attristé Apure qui se retourne vers la fenêtre. La ville est dans une grande et belle lumière de fin de journée ; les immeubles brillent de l'intérieur et de l'extérieur. "Je suis peut-être enfin à Singapour", se dit-il, bien plus heureux que la minute d'avant. Deux jeunes employés, très excités, entrent dans son bureau, les bras chargés de cadeaux promotionnels.

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