esmaspäev, november 22, 2010

Encore une fin du monde

Apure et quelques-uns de ses amis attendent à l'hôtel, plutôt gaiement, ce qui semble être une nouvelle glaciation. On prépare les sacs à dos, les couvertures de sécurité. "Tu fais le coquet", s'amuse un des amis, parlant des bottes d'Apure, richement brodées, à la mongole. L'alerte générale ne venant toujours pas, la compagnie se disperse. Apure, cherchant les toilettes, se retrouve dans la maison de son grand-père, mort depuis bientôt dix ans. Les portes sont encore au bon endroit, à peu de choses près. À l'étage, dans une lumière blême, il aperçoit, du palier, le lit défait de son aïeul, la couverture orange et rouge. Cependant, un autre lit a été dressé dans la salle de bains. Sur le point de s'y enfermer, Apure constate sans grande surprise qu'une troisième couche (ou, qui sait, le même lit) a été poussé dans le vestibule. Son grand-père y sommeille, le visage creusé. Puis ouvre les yeux, reconnaît Apure, lui sourit faiblement.

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