reede, august 03, 2007

Cousine encore et catastrophe

Apure est dans le grand magasin récurrent de ses rêves, et furète au rayon vêtements. Des vestes d'agneau, d'une marque qu'il affectionne particulièrement, attirent son regard. Une amie qui l'accompagne a même désir — et tous deux peine d'argent. Peu importe : "Allons au septième", propose Apure. L'ascenseur est transparent — au point d'être invisible ; Apure et l'amie volent, inquiets, dans les hauteurs du grand magasin. Le septième est l'étage luxueux des mariages et des fêtes. L'amie admire une robe de satin rouge. Apure hausse les épaules, lui fait voir les défauts des coutures, la pauvre qualité du tissu, et déplore la mort de l'artisanat vestimentaire. Ils repartent sans rien acheter. Les rues alentour sont sablonneuses ; on se croirait en bord de mer. Apure surprend une conversation : Paris sera touchée dans la soirée par une catastrophe nucléaire de grande envergure. "Nous allons perdre tout ce que nous aimons." Apure imagine les rues sous les cendres, le grand vent nucléaire. A sa cousine qu'il retrouve sur la plage, il n'ose rien dire.

Sildid: , , ,