pühapäev, aprill 13, 2008

Nuits de Rennes (Ami perdu, III)

Apure passe ses vacances dans une grande maison qui pourrait bien être celle de l'ami perdu. Scènes de la vie en collectivité, le matin, au réveil : la salle de bain est-elle libre ? Tandis qu'il erre dans la maison en pyjama, sa serviette à la main, son père à demi nu descend un escalier en pas de vis. "Tu peux y aller, le champ est libre." Apure enfin habillé se retrouve avec l'ami perdu sur un immense toboggan ; un téléphérique leur passe au-dessus de la tête. L'ami est joyeux. Ils vont en ville. Dans la rue principale de Rennes, Apure entre dans une librairie. Sur les piles, un livre qui n'aurait pas dû s'y trouver : Apure sème l'ami et décide d'aller rendre visite à l'éditeur de l'ouvrage en question, qui a ses bureaux dans une rue voisine. Il fait nuit, les locaux sont apparemment vides. Par-delà la vitrine noire, des carrés de lumière colorée s'allument et s'éteignent. Apure recule, passe sur l'autre trottoir. Un homme en long manteau rose sombre, un homme qui ressemble à l'acteur japonais Tadanobu Asano, sort de la boutique et pose ses deux mains sur le mur de l'immeuble, qu'il commence à escalader sans aucune aide technique. Apure repart dans les rues nocturnes et va jusqu'au port. Un bataillon est en train de descendre à la mer un appareil nouveau, mi-avion mi-sous-marin. Apure admire les lignes de l'hybride.

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