pühapäev, aprill 19, 2009

Joie orageuse

Apure, de la maison de son grand-père, regarde par la fenêtre un orage fondre sur le quartier. On traîne dans la rue un homme dans un lit d'hôpital, avec potence et goutte-à-goutte, et Apure avec une joie terrible se dit que la potence va attirer la foudre ; dans un fracas atroce, c'est effectivement ce qui se passe tandis qu'il a le dos tourné. Une curiosité aiguë le fait revenir à la fenêtre — il veut voir. Il voit : le lit frappé par la foudre, et ce qui reste de l'homme foudroyé, une forme étrange couleur de sabayon au café, les membres étirés, les mâchoires ouvertes. Apure est horriblement content : n'est-ce pas une vision unique ! Sortant de chez le grand-père, il prend un bus et de son siège voit, dans la rue, une infirmière tituber sur le trottoir, puis s'écrouler. Mais où va-t-il à présent, et comment arrêter le bus, dont il est le seul passager ?

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