esmaspäev, aprill 20, 2009

Littérature

Apure est convié à une lecture publique en plein air. Qui lit ? Il ne s'en souvient pas — ou peut-être tout simplement ne reconnaît pas l'auteur, dont la voix résonne agréablement au soleil couchant, se dit Apure, qui se promet de retenir l'adresse. Il étudie du regard l'assistance : qui peut-il nommer, qui connaît-il ? Après la lecture, on cause littérature, et les esprits s'échauffent. Un membre de l'association allume un pétard ; un autre finit par balancer au milieu de l'auditoire une bombe lacrymogène. Ça pleure. Apure signe le cahier d'émargement, paie sa cotisation de 48 euros et s'en va seul, le cœur vaguement lourd, dans le parc, le long de la pente herbeuse qui le ramène en ville. 

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