pühapäev, aprill 27, 2008

Vélo fleuri

Apure est dans sa chambre, dort, rêve, sans doute. Quelqu'un pousse la porte de la chambre et pendant un moment, Apure se demande s'il ne s'est pas vraiment réveillé — mais c'est impossible, car la chambre dans laquelle il a ouvert les yeux est celle de son enfance. Une silhouette apparaît dans l'embrasure de la porte. "C'est moi, c'est ta cousine. Je peux te parler ? J'ai quelque chose d'important à te dire." Apure péniblement s'extrait de ces ambiguïtés et reconnaît qu'il est bien dans le rêve. Suit-il sa cousine là où elle veut le mener, entend-il son secret ? Au dehors de sa chambre le voilà chez l'un de ses oncles, qui organise visiblement une grande réception. Le décor du grand salon est vieillot, charmant ; des dames et messieurs d'un autre âge saluent Apure, qui ne les reconnaît pas, mais salue en retour. Avec quelques membres de la famille, retrouvés dans la foule, il décide d'aller faire quelques courses pour augmenter les réserves de l'oncle. Après le paysage de campagne, ras, lumineux, voici la ville, quartiers gris, béton déjà noirci. Apure sort son vélo du coffre de la voiture et descend sans difficulté les escaliers qui conduisent au supermarché. Son père, qui est de la partie, le regarde avec un amusement critique. "Ça ne va pas ? — Tu es bizarrement vêtu", dit le père. Apure qui porte des jeans et un pull-over gris s'étonne de l'ironie paternelle. Puis considère le vélo, dont tout le cadre est recouvert d'un revêtement qui imite l'aspect d'une pelouse fleurie. "C'est en effet d'un goût étrange."

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