laupäev, aprill 01, 2006

Choses sans nom

Apure n'est pas mécontent de ses efforts mentaux. Ce matin, rien ne revenait de la nuit. Après quelques exercices, il a remis la main sur les lambeaux suivants. Une réunion de famille dans le salon de la maison de ses grands-parents paternels : une foule de dames qu'il ne connaît pas, et qui serrent maladroitement les mains qui se tendent. Apure discute avec une petite fille qui tient à la main une petite poupée dont on peut changer le visage. Mais l'enfant est la poupée elle-même, et à la fin de la conversation, soulève une de ses peaux pour révéler un crâne minuscule, en plastique vert.
Un peu plus tard, Apure se rend au bureau, transformé pour l'occasion en centre de vacances. Il passe dans les couloirs une serviette à la main et l'un de ses collègues remarque sur un ton envieux : "Dis donc, ça sent vraiment l'impôt, ça !". Apure finit par comprendre que ce jaloux le trouve trop luxueusement vêtu. Dans le rêve, croit-il se souvenir, il porte un justaucorps de tricot de soie rouge et des collants gris. Les salles de bain du centre de vacances sont inondées.
Enfin, dans un autre rêve, Apure veut acheter une revue de cinéma à un kiosquier de l'Esplanade. Au lieu de lui donner le nom de la revue, c'est le titre du film (oublié, celui-là aussi) qui vient. Mais le kiosquier est compréhensif. Puis, pendant qu'un gamin tripote les vis qui tiennent en place l'étalage du kiosquier, Apure cherche autre chose à acheter. Mais pour un kiosquier, l'homme n'a pas grand choix. Le vent souffle sur l'Esplanade et soulève des nuages de poussière.
Nouvelles de Yumeji : le mari de la veuve n'est pas mort et continue de menacer Yumeji ; un autre homme, Gyoshi, s'intéresse à cette femme belle et malheureuse ; l'assassin des montagnes descend dans le village sur un cheval blanc, la faux à la main ; l'adolescente tuberculeuse s'évanouit dans une gare ; on la conduit chez le mari de la veuve, que celle-ci n'a pas voulu reconnaître, et qui n'a plus de nom.

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