reede, aprill 07, 2006

Sur la plage

Apure est malade, à l'hôpital. Rien de grave cependant, puisqu'il continue, tel un ministre de la république, à travailler. Un homme entre dans la chambre et propose un marché. C'est un petit homme aux jambes rasées, horriblement lisses et roses, qui porte un short couleur chair, très court, une perruque blonde et de grosses chaînes en or autour du cou. Il veut, pour mieux expliquer sa démarche, s'asseoir près d'Apure, dans le lit. Apure se lève et d'un long bâton souple frappe le petit homme.
Dans les couloirs de l'hôpital, Apure retrouve des amis, ou des parents, avec lesquels il part au bord de la mer, après leur avoir raconté en termes comiques sa rencontre mouvementée avec le quémandeur grimé. Le ciel est gris, la plage triste. Là où vient la mer, de grosses langoustes descendent prudemment vers les vagues. Une belle femme brune, toute habillée, trie des bulots. A. trouve sur la plage, étalés sur des mètres, les restes d'un grand poisson cartilagineux. Cette mer, à ce qu'il semble bientôt, n'est qu'une apparence. "Regardez bien", dit un maître de cérémonie. Au dessus des vagues lourdes, on voit en effet un éclairage artificiel, un plafond bas en béton. Le maître baisse un interrupteur : la plage et la mer ne sont plus qu'un garage souterrain. Un habile jeu de lumière, combiné à la forme des voitures, a créé l'illusion.

Sildid: ,