teisipäev, august 22, 2006

À l'opéra

Une amie d'Apure tient absolument à l'emmener à l'opéra. Apure n'y a plus mis les pieds depuis des années. Ils se donnent rendez-vous sur les marches mais Apure, qui a les billets, est en retard — ou en avance. Fébrile, il cherche l'amie du regard. Les spectateurs affluent. C'est un spectacle "sur Yseult", et quand Apure monte les marches (toujours pas d'amie en vue), il lui semble entendre déjà de la musique. En désespoir de cause, il va directement rang C, au parterre, et constate que les dossiers des fauteuils sont si hauts à cet endroit de la salle qu'on ne voit rien de la scène. Derrière le rang D ou E, des sièges surélevés sont réservés aux enfants. "C'est ce qu'il nous faudrait", dit-il à l'amie qu'il a enfin retrouvée. Celle-ci est visiblement déçue de la réaction d'Apure. À cheval donné, on ne regarde pas les dents. "Je vais monter là-haut", dit-il, pour rire, en désignant un siège qui ressemble à une vigie.

La veille, curieux rêve dans un rêve : l'un comme l'autre effacés, Apure se souvient tout juste de s'être éveillé du rêve dans le rêve en poussant des hurlements honteusement faiblards. Après réflexion, était-ce bien un rêve dans le rêve ? Ou tout juste un rêve ? Apure, perdu dans Fantasyland ces jours-ci, ne sait plus trop.

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