kolmapäev, jaanuar 20, 2010

Ne pas mourir dans son lit

Apure somnole, couché dans son lit, quand surgit à son chevet un jeune homme blond, américain sans doute, à l'entendre parler. "Qu'est-ce que vous faites là ?" demande Apure, indigné ; l'autre sort de sa poche un petit porte-monnaie carré qu'il ouvre et dont il montre l'intérieur, vide, à Apure. Il l'aurait laissé dans la chambre la veille au soir, et l'argent qu'il contenait aurait disparu. "Et il faut bien qu'il soit quelque part, non ?" Le garçon se penche sur Apure, l'air mauvais ; puis commence à l'étrangler, froidement et sans colère. C'en est fini de la vie, se dit Apure, qui n'arrive pas à se défendre.
Cependant le rêve continue dans une autre direction. De retour chez lui, une sorte de cabane élaborée au bord d'une route, à la campagne, Apure constate qu'on s'est introduit chez lui. Juste à côté de la cabane, des ouvriers sont en train de monter une grande structure noire. S'y dérouleront prochainement des représentations de cirque contemporain. Apure cherche l'intrus dans ses murs : c'est une grande jeune femme dont le bras droit est couvert de sang. En travaillant chez lui, explique-t-elle, elle s'est blessée, a perdu beaucoup de sang. Mais qu'est-elle venue faire, elle aussi ? Finir, dit-elle, une mise en page qu'Apure avait laissé inachevée.
Apure suit la jeune femme dans les profondeurs de sa maison, jusqu'au studio, installé dans une immense grange. Les uns après les autres, arrivent les collègues artistes de la fille. L'un sur un poney mécanique, le deuxième déguisé en cheval, l'un encore tenant les rênes d'un petit attelage de chevaux de fer-blanc.

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