pühapäev, märts 30, 2008

Ceci est un rêve

Apure sort d'une station de métro, à la recherche d'un magasin dans lequel faire ses courses. Il n'est plus vraiment en ville et ceci le surprend ; le supermarché qu'il croyait proche lui apparaît dans le lointain ; le chemin pour y arriver interminable. Le paysage est celui d'une plaine immense, au ciel vaste, brumeux, gorgé d'un soleil diffus. "Curieux, se dit Apure, c'est exactement le genre de paysage — vallée secrète, ensoleillée, aux portes de Paris — dont je rêve souvent."

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reede, märts 21, 2008

A coups de crosse

En haut de la rue, une fête se déroule. Ce sont, dans deux grands cars aménagés par leurs propriétaires, des enfants et des adultes qui mangent et rient. Le premier car, bleu marine, porte une inscription qu'Apure lit comme "Société des Ciments Simon". Dans le second, le curé boit en compagnie. Une femme de l'organisation jette à Apure un regard hostile : que fait-il à les regarder ? Un peu plus loin, fracas et cris : deux femmes — une vieille, une jeune — se battent à coup de crosses cléricales. La jeune pleure, la vieille garde son calme. Des enfants hurlent de joie sur des balançoires, installées à proximité des cars. Apure s'éloigne, seul et ressentant sa solitude.

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esmaspäev, märts 17, 2008

En vrac

Il s'est passé nombre de petits événements sans importance cette nuit. Apure s'est baigné dans des bassins baroques en ruine, tout habillé ; il a assisté à la fabrication en masse de brochettes au poivron : une machine ingénieuse faisait parcourir aux poivrons, jaunes pour la circonstance, un circuit complexe ; l'odeur transparaissait jusque dans les replis du rêve. Il s'est aussi trouvé par mégarde dans un train, et n'a su que faire une fois rendu à Nîmes. Il a vu une voiture passer sous un camion aux roues très hautes, et la terreur sur le visage de la passagère ; il a passé une nuit dans un bus de campagne, avec des compagnons douteux ; il a fumé en secret dans le bus. Dans un grand magasin, il a promené une valise qui, après deux ou trois tour, s'est transformé en grand chien fou, une bouteille dans la gueule.

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laupäev, märts 08, 2008

Conversation présidentielle

Apure, en visite chez des amis, rencontre Nicolas Sarkozy dans leur cuisine. Le président agité porte un tablier et manie des ustensiles de cuisine. c'est le moment ou jamais de l'entretenir du caractère absurde et dangereux de ses réformes. "Monsieur le président, pourquoi cette réforme judiciaire ? Croyez-vous vraiment que vous allez régler la question de la violence ? Prenez un exemple..." Apure s'embarque dans l'histoire d'un père de famille assassin. Le président l'écoute-t-il ? Ce n'est pas certain.

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