neljapäev, september 21, 2006

Chamois ou phacochères

Après avoir regardé Fail-safe, Apure fait un rêve atomique, en noir et blanc. Avec quelques amis, il attend l'explosion d'une bombe thermo-nucléaire au-dessus d'une grande ville toute proche — attend, entend, peut même voir le ciel sombre et enflammé puis, quelques heures plus tard, nettoyé et livide. À la sortie de l'abri, Apure part se promener en montagne, le cœur indifférent ; descend du col un jeune chamois, puis d'autres. "Cachons-nous dans un fourré, nous verrons les parents", propose un des amis. Et voici que quelques secondes plus tard, Apure se fait dépasser et frôler sur le chemin par d'immenses phacochères très haut sur pattes, au poil noir, laineux.

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teisipäev, september 19, 2006

Sur la piste

Apure est dans l'avion (sa décision récente de le reprendre pour se rendre en fin d'année à Berlin n'est sans doute pas étrangère à ce rêve). Il s'endort un bref instant au moment où l'appareil cherche sa piste, et lorsqu'il se réveille, l'avion n'a toujours pas décollé. On longe des champs, des allées de peupliers. À cent ou deux cents mètres, un autre avion est lui aussi en instance de décollage. Apure n'a pas peur et s'en étonne. Pourtant les choses se compliquent : des animaux traversent la piste, des enfants, une auto ; puis pour éviter un bus articulé qui vient d'emprunter la piste, l'avion doit faire une embardée. "Mais ils sont complètement fous !", s'écrie Apure, le cœur toujours étrangement calme. Cet incident le réveille pour de bon.

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laupäev, september 16, 2006

Tornade sur la ville

En plantant un clou au mur dans son nouvel appartement, Apure provoque une fuite d'eau. Il a percé un tuyau que l'architecte avait négligé d'insérer dans le mur. Apure court dans l'appartement à la recherche du compteur ; il faut fermer l'eau. Ce qu'il finit par faire. Mais le reste de l'appartement n'est pas en bon état ; il y a une autre fuite au plafond et Apure sort sur la coursive (l'appartement est situé dans une résidence d'architecture sans doute post-moderne) pour essayer de retrouver les habitants de l'appartement du dessus. Il y a nombre d'enfants parlant anglais. Apure sort dans les rues de Paris, pieds nus, roulé dans une couverture. Il médite sur son destin : n'est-il vraiment pas fait pour l'amour ? Ne peut-il se forcer un tout petit peu ? La franchise de ces questions l'effraie.
Le nouvel appartement se trouve dans un nouveau quartier de Paris, une marina bâtie sur la Seine - ou est-ce la mer, et Apure n'est-il pas à New York ? Il marche jusqu'au bout du XXe arrondissement, là où la ville se transforme en campagne. Il a souvent rêvé de cette grande colline sauvage qui longe les maisons. Le pont surplombe des petits jardins et des maisons gaiement colorées. Apure descend vers la lande et y rencontre ses parents et son jeune frère, tels qu'ils étaient il y a plus de 25 ans. Ils visitent ensemble un château secret, orné de sculptures en stuc peint. Le petit frère s'ennuie et pleure.
En sortant du château, Apure conseille un repli stratégique. Un nuage de tempête s'accumule sur le fond de la vallée. Il est noir-violet, bat comme un cœur, ou comme une méduse, et lèche les maisons. Une colonne plus sombre apparaît en son milieu. La tornade cependant meurt avant d'avoir vraiment commencé.

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pühapäev, september 10, 2006

Courage

C'est la nuit, Apure est dans le bus, assis à côté d'une jeune femme brune qui brinquebale en rythme. Bientôt la tête de cette femme se met à cogner le crâne d'Apure avec une régularité inquiétante. C'est que l'homme assis de l'autre côté de la femme la frappe, avec la même régularité, du manche d'un très gros couteau. Apure se penche, repousse la jeune femme et saisit l'homme par le poignet ; de l'autre main il agrippe la lame du couteau — qui se détache toute seule. Soulagement dans le bus ; personne ne savait que faire, même s'il apparaît maintenant que l'homme, un vieillard plus ou moins débile, n'est pas dangereux. "J'ai le couteau de cet homme dans la main", crie Apure,"il faudrait peut-être prévenir quelqu'un." Ce courage lui servirait-il pour autre chose ? Dans les rues, où il cherche un restaurant, la question lui trotte dans la tête. Il doit quitter son emploi actuel, stérile et médiocrement rémunéré. Dans un café, discutant avec une amie de rencontre, il s'enflamme sur le sujet. "Tu comprends, je n'ai pas le courage d'affronter la démission, la recherche de ce qui me va vraiment !. Et tape gentiment sur l'épaule d'un autre client — son frère aîné, qu'il vient de reconnaître.

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reede, september 01, 2006

Trop de femmes

Apure est dans son appartement souterrain. Il s'est passé maintes choses — son cousin lui a montré de belles et mystérieuses photos, et ils ont vu un ours attaquer un homme; mais le cousin est reparti et surgit un des voisins. Apure n'avait pas fermé la porte. Suivent un certain nombre de voisines et leurs petites filles, et l'une d'elles agace Apure par ses caprices. "J'veux d'l'eau. Plus vite. De l'eau, j'ai soif !" Apure a envie de lui coller une gifle et préfère la confier à une autre voisine. Maintenant, il n'a qu'un souhait : voir toutes ces femmes dehors. "Allez, on y va la smala !" Il n'a pas même honte de sa misanthropie... ou est-ce de la misogynie ? Arrivent d'autres voisins, et un petit garçon pâle et blond. "Ah ! Enfin de la compagnie !", s'écrie l'infantile Apure. Le petit s'appelle Aki. "Comme le prince Aki ? Non, plutôt comme Aki Kurosawa.
." Et Apure s'embarque dans une description des films de Kurosawa. Ses frères sont arrivés à sa rescousse. Les femmes refluent. Tout le monde du reste sort de la maison — Apure est en fait chez son grand-père. Sortent les voisines ; arrivent tout un bus de vieilles dames qu'Apure trouve marrantes. Ce sont apparemment les petites filles et leurs mères qu'Apure ne supporte pas. Il est maintenant dans les bras de son arrière-grand-mère, une femme au beau visage, et regarde passer toutes ces visiteuses. Puis l'un de ses frères, rajeuni, farouche. C'est un retour à l'époque où celui-ci dut prouver la sincérité de son amour aux parents de sa future épouse.

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