reede, veebruar 16, 2007

Noyade dans un verre d'eau

Il y a beaucoup d'eau dans le rêve de la nuit passée : c'est Suspiria, peut-être, vu le soir précédent, et dont la pluie suinte jusque dans l'inconscient. Apure entre dans une maison inconnue, au milieu de la forêt : elle est habitée par sept enfants, sept garçons, et leur père, au physique de bûcheron. Les pas d'Apure laissent des traces boueuses sur les planchers. Les enfants à sa vue sautent dans une piscine intérieure.

Puis Apure se retrouve dans sa propre maison, qui fait la proue d'une île ; et cette île est mobile et flotte sur des rapides, charriant des troncs d'arbres, et d'autres îles, inhabitées, qui risquent de la percuter et de l'anéantir. En sortant de sa maison, un petit pavillon de style alsacien, il voit, sur la fenêtre, un panneau qui annonce la vente du laboratoire, à 20 000 francs, ce qui est un prix ancien et ridicule. Et quel laboratoire ?

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esmaspäev, veebruar 12, 2007

Pas de chance avec les machines

Apure est en vacances en Afrique du Sud, avec des amis. Ils se promènent sur une grande plage ; le ciel et la mer sont gris bleu. Soudain, à y bien regarder, Apure voit au large tout un groupe d'oiseaux. Ce sont des flamants roses, atteints sans doute d'une curieuse mutation, car ils sont comme la mer plutôt gris que roses. Ils s'envolent en nuées chatoyantes, certains plus blancs tracent des signes dans le ciel. " Ils piquent sur nous, mais il n'y a rien à craindre, ce n'est pas encore la saison des nids", dit l'un des amis. Apure veut à tout prix photographier les oiseaux, et l'ami se moque. "Toi et ta manie des photos !" Passent tout près d'eux des oiseaux plus petits, au bec long et conique, des fous de Bassan. Et derrière les Bassan apparaissent des manchots de toutes les tailles. Apure et les amis se sentant de trop décident d'aller déjeuner en ville. Il y a au-dessus de la plage une station balnéaire pleine de touristes. Apure maintenant veut photographier une petite péniche qui traverse le village ; il y a trop de monde autour de lui ; Apure peste. De l'autre côté du pont, la rivière qui coupe le village en deux s'en va, verdâtre, entre les maisons. Mais comment se débarrasser de la foule ? Apure a perdu ses amis de vue, et tripote son appareil photo tout neuf. Il lui semble d'ailleurs ne pas bien le reconnaître. Il est plus lourd et moins commode que celui qu'il vient de s'offrir.
Sur le chemin calme des collines, Apure croise son frère aîné, ornithologue émérite. "Tu as vu tous ces oiseaux sur la plage ?". "Oui, c'était merveilleux", dit le frère avec un sourire de bonheur. Au détour du chemin, ils rencontrent une autre troupe de manchots, des immatures ceux-là, aux plumes encore beiges et pelucheuses. Apure sort son appareil. "C'est curieux, ce n'est plus le même. On a dû me le voler, et me refiler celui-là à la place." Et de se lamenter : "Je n'ai vraiment pas de chance avec les machines !" Il se demande ce que deviendront les photos qu'il a déjà prises avec l'autre. À quel étranger vont-elles montrer le fond des choses ?

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