teisipäev, mai 27, 2008

La fête dans l'église

Comment reproduire le gris orangé des ciels d'orage nocturne à Paris ? Le nez sur la fenêtre, Apure ce soir se rappelle du rêve de cette nuit, qui lui revient après une journée de travail. Il a traîné longtemps dans une banlieue proprette ; on lui avait donné rendez vous à l'"église Le Corbusier", qu'il a eu du mal à trouver. Mais la voilà soudain, au détour d'une rue tranquille. C'est la nuit et les parements verts, jaunes et bleus de l'église jettent une curieuse lumière dans la rue. Apure approche ; des amis à lui font une quête à l'entrée de la fête. Apure plutôt fier pose dans la sébille un énorme billet de 5000 francs, pas moins.

Sildid: , , ,

pühapäev, mai 25, 2008

Feu d'artifice en plein jour

Apure est sur la route avec un ami, dans une de ces interminables zones commerciales, sans doute dans le sud de la France. Passe un avion dans le ciel, qui laisse une traînée bleue. "C'est la patrouille de France en entraînement", s'esclaffe l'ami. Bientôt montent vers le ciel de petites fusées à l'apparence militaire. Le cœur d'Apure se serre. Et si la guerre venait d'être déclarée ? Mais les projectiles explosent et des images apparaissent dans le ciel. Plusieurs écrans se succèdent ainsi : on fête les 150 ans de l'IGN, à ce qu'il semble. D'un bâtiment du bord de route, sort un gros homme barbu et jovial. Il vend, dit-il, des friandises, et des livrets souvenir sur les festivités qui viennent de se dérouler. "Vas-y, dit l'ami, rapporte-moi un Mars, si tu veux bien." Le jour décline ; Apure discute avec l'artificier. Dans le vaste bâtiment d'où le feu d'artifice a été piloté, des employés rangent leurs affaires. L'artificier montre quelques vieux livres, ses manuels de pyrotechnique. "On pourrait, se dit Apure, faire un grand feu sur la plage."

Sildid: ,

esmaspäev, mai 12, 2008

Sur la route

C'est un rêve de tricheur. Le réveil sonne, Apure s'accorde dix minutes de répit (certains matins, ces dix minutes se multiplient par trois ou quatre.) Durant ces dix minutes, il marche en famille sur une route, en Ecosse sans doute. Le bitume est d'un gris brillant et les bas-côtés de la route d'un vert lumineux, chatoyant. Deux fillettes font partie de la troupe. Apure leur fait de grands gestes pour leur signaler les voitures qui passent. Elles ont du plaisir à marcher et Apure est heureux de les regarder et de veiller sur elles. Le réveil sonne à nouveau. Cette fois-ci, Apure ne se rendort pas.

Sildid: ,

pühapäev, mai 11, 2008

Grandes espérances

Apure est invité dans une curieuse résidence d'été. Dans les murs épais de la forteresse, d'immenses escaliers sont creusés. Guidé par un ami dont Apure ne se rappelle pas le nom, il arrive enfin dans les appartements. Plancher de bois, hautes chambres perchées sur des mezzanines : Apure a le vertige et tremble à la pensée de passer ne serait-ce qu'une journée en ces lieux.

Deuxième épisode : Apure attend le bus dans une immense gare routière. Une femme sourde lui fait des signes. Il s'enorgueillit de les comprendre immédiatement. Arrive le bus ; tous à bord. Un vieillard barbu vient vérifier le son du piano. Puis survient le véritable concertiste, un jeune homme qui ne joue pas si mal, et parvient à absorber les mouvements parfois erratiques du bus. Apure descend du bus pour, croit-il se souvenir, acheter quelques provisions. Les rues du bourg, en pleine nuit, sont anormalement claires, comme si elles venaient d'être repeintes, chaussées, trottoir et murs compris, du même blanc. Apure revient au carrefour pour rattraper le bus, et reprendre ce si beau voyage. Passent au loin des bus municipaux ; Apure court ; passe le bus de l'espérance — Apure le rate. Sur le bord du trottoir, il hurle de déception, hurle — et décide de se réveiller.

Sildid: , , ,

laupäev, mai 10, 2008

Sur le rivage

Son plus jeune frère emmène Apure dîner dans un restaurant chinois quelque part en ville, Apure ne sait où. Il suit le frère hilare par les rues puis des passages obscurs, déserts. Il fait nuit. Apure porte à deux mains un bol qui contient de la salade de fruits. Enfin le passage débouche sur le dehors ; on voit luire la mer sous un croissant de lune. "Mais c'est très beau !" s'écrie Apure. Le frère sourit sans rien dire. De la fin du passage, quelques marches descendent sur la plage. Apure laisse tomber quelques bouts de fruits sur le sable noirâtre, où ils lancent, pendant quelques secondes, des éclats phosphorescents. Apure et son frère marchent dans le sable, en évitant les vagues. Leurs chaussures luisent lorsque l'eau les frôle.

Sildid: , , ,

neljapäev, mai 08, 2008

Un déménagement dans les limbes

Apure est en famille, entouré de quelques très vieilles dames qui sont ses grands-mères et arrière-grands-mères. Elles reçoivent dans un petit salon où les enfants, cousins, neveux et nièces, ont bâti une énorme maison de poupées. Quelques-uns jouent avec des mannequins en plastique dans ce qui semble être une salle de bains miniature. "Mes grands-mères, comme elles semblent âgées !" se dit Apure, ému. L'une d'entre elles se tient debout, presque timide. "C'est petite-grand-mère ! Pourquoi ne s'assied-elle pas ?" Les grands-parents ont abandonné leur maison pour ce nouvel appartement qu'Apure visite avec l'un des oncles. L'appartement se déploie sur trois ou quatre niveaux, avec des coursives, des escaliers, des recoins, un jardin intérieur, et dans chacune de ces pièces les meubles des grands-parents, qu'Apure croit reconnaître, de plus en plus admiratif. Dans une autre partie du rêve il est à Marseille et court sous une pluie battante.

Sildid: , ,